Echarpes Soie
Comment choisir son écharpe en soie ?
La soie Tasar : une soie sauvage et éthique.
La soie Tasar, aussi appelé soie Tussah ou tout simplement Tussah est la soie indigène de l'Inde. Elle est produite par un ver à soie, l'Antheraea sp.
Contrairement à la soie du Murier (produite par le Bombyx Mori L.), originaire de Chine, le ver de la soie Tasar ne peut pas être cultivé sur des feuilles pré-cueillies, et doit se développer sur des arbres vivants, en plein-air et être transhumé souvent. C'est pourquoi la soie du Murier est aujourd'hui cultivée de manière industrielle, alors que le Tussah reste une culture paysanne ou tribale. Nous avons fait le choix chez l'Ethiquette de ne pas commercialiser de soie du Murier.
La soie Tasar est une soie éthique par définition. En effet, elle ne peut être cultivée que dans les jungles de certaines régions d'Asie (notamment l'Est de l'Inde), et constitue par conséquent le moyen de subsistance de nombreuses communautés tribales d'Inde.
De plus, elle a des caractéristiques absolument extraordinaires :
-
Extrêmement résistante, elle est souvent utilisée pour les intérieurs (tapis, couvre-lit, tenture etc.) et donne des foulards ou des écharpes ayant une longévité beaucoup plus importante que de la soie du Murier, ou du coton.
-
Malléable, le Tussah peut être filé et tissé de nombreuses façons, lui donnant des aspects et des textures improbables, et très différentes. Du foulard en soie peau-de-pêche, à l'écharpe en soie grège, en passant par la cravate en soie sauvage ou au couvre-lit épais, on peut tout faire avec cette fibre.
-
Ses reflets cuivrés sont particulièrement recherchés par les amateurs, surtout en occident.
Echarpe en soie : la Soie éri, une chaude et brillante.
La soie éri est une soie originaire d’Assam dans le nord-est de l'Inde. Elle est issue du ver Bombyx Eri (aussi appelé Philosamia ricini), qui se nourrit de ricin, troène et lilas.
Cette soie à l'aspect très brillant est également très recherchée, c'est en effet une des soies les plus brillantes, mais aussi une des plus rares. Tout comme la soie Tasar ou Tussah, la soie éri n'est pas cultivée de manière industrielle sur des feuilles cueillies et mises en usine comme la soie du murier, mais en plein air sur des arbres. Sa culture est restée traditionnelle et artisanale, et constitue la base des revenus de nombreuses tribus Adivasis de l'Assam.
Quels sont les avantages de la soie éri?
La soie éri présente une caractéristique intéressante, c'est que le cocon du ver Bombyx éri n'est pas continu comme les autres types de soie, mais constitué de nombreuses petites fibres. Elle doit donc impérativement être filée avant d'être utilisée, contrairement aux autres soies qui peuvent être utilisées à l'état de filament.
Cependant cette particularité a un avantage certains, c'est que le fil de soie éri emprisonne jusqu'à 80% de son propre poids d'air, et est donc plus chaude encore que la laine. C'est pourquoi on utilise souvent la soie éri en association avec la laine pour ajouter de l'éclat, de la chaleur et de la légèreté aux écharpes en soie.
Pourquoi soie “non-violente”?
La soie eri permet de produire de la soie dite non-violente, car sa culture n'implique pas de tuer les vers pour récolter la soie. En effet, dans la culture des autres types de soie, on récolte les cocons avant que le papillon ne sorte, car celui-ci dissous une parti de son cocon de soie pour en sortir, ce qui gâte la qualité de la soie, et la rend inutilisable. On ébouillante donc les cocons pour tuer les vers avant de récolter la soie.
Au contraire, le cocon de soie eri étant discontinu, le papillon peut en sortir sans casser ni dissoudre les fibres, et le cocon est donc récolté après l'envol du papillon qui peut poursuivre son cycle naturel afin de créer une belle écharpe en soie.